L’union locale de la CGT voulait faire de la manifestation du 1er mai un mouvement de paix, de liberté et de solidarité à Draguignan. Mais c’était sans compter sur le Nouveau front populaire, la Confédération paysanne et les Insoumis, qui ont tout bonnement fait bande à part. Pourtant tous réunis devant le rond-point de la sous-préfecture de Draguignan à 10h30, les manifestants politiques n’ont pas attendu la fin du discours du secrétaire général de l’Union locale de la CGT pour défiler. Ils se sont élancés sur le boulevard Clemenceau, banderole en main, alors que Gilles Piazzoli revendiquait entre autres au micro: "Racisme, antisémitisme, islamisme… Partout le poison de la division progresse (...). Nous voulons réduire le temps de travail, nous continuons d’exiger l’abolition de la réforme des retraites et la capitalisation. (...) Nous défendons notre système par répartition, il est solide et solidaire depuis des années. C’est la solidarité qu’il faut renforcer!" à voir aussi "Draguignan la belle, Draguignan la rebelle" Les partis de gauche avaient déjà constitué une chorale sur la place Cisson lorsque le cortège, fort d’une centaine de défenseurs des travailleurs (1), rejoignait le tribunal judiciaire. Une fois de retour sur le boulevard Clemenceau, toujours personne à l’arrière. Les quelque 200 membres de la coalition politique ont tardé à se greffer à la CGT, Solidaire, FSU ou encore UNSA. Ils laissaient finalement plusieurs dizaines de mètres les séparer devant le théâtre de l’Esplanade, tout en tapant sur Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur. Deux salles, deux ambiances… "Draguignan la belle, Draguignan la rebelle" (2) n’aura jamais aussi bien porté son nom que ce jeudi matin. 1. Selon les forces de l’ordre, environ 300 manifestants étaient scindés en deux groupes. 2. Gilles Piazzoli scande cette phrase à chaque manifestation.