" Chaque euro doit être justifié " : qu’est-ce que la méthode " BBZ " dont veut s’inspirer le gouvernement pour son budget 2026 ?
Afin de dégager les 40 milliards d’euros d’économies nécessaires pour boucler le budget de 2026, le gouvernement envisage de s’inspirer du secteur privé. Il compte, notamment, recourir à une méthode de gestion appelée « budget base zéro » (ou BBZ). Cette approche consiste à élaborer un budget en repartant de zéro, sans s’appuyer sur les enveloppes budgétaires des années précédentes ni reconduire automatiquement les dépenses. « On part d’une feuille blanche et toutes les dépenses doivent être justifiées, pas seulement les nouvelles », explique à BFMTV Éric Dor, professeur à l’école de management IESEG. Dans le même esprit, Amélie de Montchalin a affirmé, le 7 avril dernier, que « chaque euro doit être justifié ». Une circulaire adressée aux ministères, début avril, et relayée par Les Échos, leur demande de réexaminer intégralement leurs budgets. Le budget 2025 ne représente plus un seuil minimal mais un plafond à ne pas franchir - sauf exceptions, comme pour la Défense. Une méthode née aux États-Unis Conçue dans les années 1960 par Pete Pyhrr, alors cadre chez Texas Instruments, la méthode BBZ a d’abord été testée dans cette entreprise de Dallas. Elle a ensuite été introduite dans le secteur public par Jimmy Carter, d’abord en Géorgie lorsqu’il en était gouverneur, en 1973, puis à l’échelle fédérale, à partir de 1976, lors de sa présidence, dans le cadre d’une loi de réforme économique et budgétaire.