«Je ne blague pas», avait bien fait de préciser dimanche Donald Trump au sujet d’un éventuel troisième tour de piste dans le Bureau ovale. «Il y a des méthodes pour faire ça», a-t-il affirmé. Depuis cette énième sortie, la cote du milliardaire conservateur est remontée sensiblement lundi 31 mars chez les bookmakers dans l’optique du scrutin présidentiel américain de 2028. Et peu importe que le 22e amendement de la Constitution, ratifié en 1951, prévoie pourtant que «personne ne peut être élu plus de deux fois au poste de président», ou que Trump aura 82 ans dans quatre ans. Interrogé sur la possibilité de voir l’actuel vice-président, J.D. Vance, se présenter à la présidence avec Donald Trump en colistier, remporter le scrutin puis lui céder la place, le milliardaire républicain a confirmé qu’il s’agissait d’«une» méthode. «Il y en a d’autres», a-t-il ajouté sans plus de précisions. Les parieurs, eux, ont pris acte de ces propos flous et la cote du 47e président des Etats-Unis a fait un bond. Chez le bookmaker offshore BetOnline.ag, Donald Trump pointe en deuxième position parmi les favoris, derrière J.D. Vance. En quelques heures, sa cote est passée de 10 contre 1 (parier 1 dollar en rapporterait 10 en cas de victoire) à 6 contre 1, tandis que celle de son vice-président se détériorait. Remontée en flèche de la cote de Barack Obama Les paris sur des élections et des événements politiques sont interdits aux Etats-Unis, donc la totalité des sites qui en proposent sont basés à l’étranger et, théoriquement, sont inaccessibles aux clients américains. Mais la start-up Kalshi est parvenue à pénétrer ce marché en lançant, avant la présidentielle 2024, un système de contrats, dont la justice américaine a conclu en septembre qu’ils ne s’apparentaient pas à des paris. Un utilisateur peut acheter un contrat dont l’objet porte sur une prédiction. Si cette dernière se réalise, le produit rapporte de l’argent. Sur la plateforme de Kalshi, il est ainsi possible d’essayer de prédire qui va remporter l’investiture républicaine à la présidentielle 2028. «Nous avons vu une accélération du volume de contrats» prédisant l’investiture de Donald Trump, «en particulier le [dimanche] 30 mars», a indiqué un porte-parole de la start-up. Là aussi, «il est désormais le mieux placé derrière J.D. Vance». Kalshi se refuse toutefois à ouvrir les prédictions pour la victoire finale au scrutin 2028 «par souci d’intégrité», se limitant à l’investiture du candidat démocrate et de son adversaire républicain.