Décidément, le moteur 1.2 PureTech, mouton noir du groupe Stellantis, ne parvient pas à se défaire de son karma. Alors que les précédentes générations avaient déjà fait parler d’elles ; le mot est faible ; pour leurs soucis de courroie de distribution et de surconsommation d’huile, voilà que la dernière version baptisée « EB2 Gen 3 » perpétue cette fâcheuse habitude. Une trentaine de modèles des marques du groupe sont concernés ; un peu plus d’un mois après le problème des airbags qui avait conduit Stellantis à rappeler des centaines de milliers de véhicules. Encore une belle publicité pour le constructeur, qui semble plongé dans une saga noire sans fin depuis plusieurs années déjà. La fiabilité ? Trop mainstream L’origine du problème ? Le mauvais positionnement des vis des pignons d’arbre à cames, ces fixations qui maintiennent solidement les roues dentées entraînées par la courroie ou la chaîne de distribution sur l’arbre à cames, assurant ainsi la synchronisation précise des soupapes. Cette « petite » anomalie perturbe bien évidemment le fonctionnement de la courroie et peut entraîner une détérioration prématurée de l’arbre à cames. Les conséquences peuvent être plus ou moins graves, mais s’il y a un décalage de la distribution qui se produit, cela peut provoquer : bruit anormal du moteur, mauvaise combustion, endommagement des soupapes et/ou des pistons ou perte de puissance. Une sensation toujours plaisante lorsqu’on tente de s’insérer sur l’autoroute. La solution, il n’y en a qu’une : remplacer purement et simplement les vis et pignons. Tous les moteurs 1.2 PureTech lancés en 2023 et produits jusqu’au 17 février 2024 pourraient théoriquement être affectés par cette défaillance. Une épidémie mécanique qui touche tout l’empire Stellantis Le groupe automobile voit ainsi sept de ses marques touchées par cette nouvelle avarie. Opel, DS, Citroën, Fiat, Jeep, Peugeot et Lancia, partagent désormais, en plus de leurs capitaux, un énième problème technique commun. Les modèles concernés ? Un véritable who’s who du catalogue Stellantis : Jeep Avenger, Opel Astra et Corsa, les C4, DS3, les Citroën C3 et C3 Aircross, sans oublier les stars de Peugeot que sont les 208, 308, 3008 et 5008. L’histoire se répète, et les anciens propriétaires lésés des modèles équipés de l’ancien PureTech ont toujours en travers de la gorge (et du portefeuille) sa soif d’huile inextinguible et sa courroie capricieuse. Ceux qui avaient misé sur le EB2 Gen 3 en espérant échapper aux fantômes mécaniques d’autrefois se retrouvent dorénavant avec un ticket premium pour un petit passage en atelier. Un privilège qui, convenons-en, n’a pas de prix – hormis celui du temps, de l’argent perdu et de la confiance érodée dans un groupe qui semble maîtriser l’art agaçant de recycler ses propres erreurs. Le moteur 1.2 PureTech de dernière génération refait parler de lui avec un nouveau défaut de conception touchant l’arbre à cames. Une large partie des véhicules du groupe est concernée, affectant au moins sept marques et une trentaine de modèles. Stellantis continue d’accumuler les problèmes techniques, alimentant une série noire industrielle déjà bien entamée. 📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.