RN furieux, le socle de Bayrou fracturé… La parité a fait bouillir l’Assemblée

D’abord mis en difficulté, le gouvernement a demandé une seconde délibération. De quoi rendre furieux les élus du Rassemblement national. POLITIQUE - Des suspensions à répétition, des invectives, des règlements de l’Assemblée brandis dans les travées… Il y a des lundis plus faciles que d’autres. Ça n’en était pas un, ni pour le Rassemblement national, ni pour la solidité du gouvernement de François Bayrou. Dans la soirée de ce lundi 7 avril, les députés se sont penchés - avec pertes et fracas - sur une proposition de loi étendant le scrutin de liste paritaire pour les municipales, aux communes de moins de 1 000 habitants. Et ce dès 2026. Pour les élus RN et LR, le texte risquait surtout de compliquer la composition de listes dans des petites communes, quand le groupe Horizons plaidait lui pour un report de l’entrée en vigueur. Résultat, les élus du groupe de Laurent Wauquiez et les communistes, opposés à la réforme, ont présenté de nombreux amendements, dont un, finalement adopté, qui repoussait l’entrée en vigueur à 2032. De quoi satisfaire les troupes d’Édouard Philippe. « Tous les maires que nous avons interrogés nous ont mis en garde contre la faisabilité pour 2026 », a notamment argumenté Agnès Firmin Le Bodo, députée Horizons. Sauf que la macronie n’entendait visiblement pas en rester là et a demandé ; après une suspension de séance, une demande de seconde délibération pour en revenir au texte initial et s’assurer ainsi une entrée en vigueur dès les prochaines municipales. Le temps aussi de rameuter les troupes pour garnir les bancs des votants, précise Le Parisien. Cette fois la réforme et son application dès 2026 sont adoptées grâce aux communistes qui ont changé leur vote, et aux députés Horizons qui choisissent finalement de s’abstenir lors de ce second vote. La méthode a néanmoins fait sortir de leurs gonds les troupes lepénistes debout dans l’hémicycle. « En Macronie, tu perds, tu bidouilles », a fustigé le vice-président du RN, Sébastien Chenu, quand son collègue Jean-Philippe Tanguy sur le même ton a raillé : « Les Macronistes inventent l’avis parlementaire par SMS… Nouvelle magouille pour revoter les textes que le gouvernement perd ». « Hold-up démocratique », cingle le député Frédéric Falcon, d’autres élus d’extrême droite fustigeant notamment une « alliance des centristes et des gauchistes ». La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous. Du côté des troupes LR, pour partie prenante du socle commun, le second vote est aussi particulièrement amer. « Ça laissera des traces », a notamment estimé Pierre Cordier (LR), accusant le gouvernement d’avoir davantage cherché le soutien de la gauche que des membres de la coalition gouvernementale. « Il y avait un bloc central. Ce soir, il y a un avant, il y a un après ». Une seconde délibération qui n’a pas non plus été très appréciée des troupes d’Horizons. « Le gouvernement s’essuie les pieds sur le vote de l’Assemblée nationale », a réagi l’élu Sylvain Barrios. De quoi promettre des lendemains houleux à François Bayrou notamment sur l’examen de la loi PLM. La gauche qui a voté en faveur de la réforme et son application dès 2026, a elle fustigé des « discours ringards, réactionnaires », reprenant « l’argumentaire qui était utilisé par ceux qui refusaient la parité au début des années 2000 ». À voir également sur Le HuffPost : La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous. plus : avec AFP Inscrivez-vous aux newsletters du HuffPost et recevez par email les infos les plus importantes et une sélection de nos meilleurs articles En vous inscrivant à ce service, vous acceptez que votre adresse mail soit utilisée par le Huffington Post, responsable de traitement, pour la gestion de votre inscription à la newsletter. Conformément à la loi du 06/01/1978 modifiée et au Règlement européen n°2016/679/UE du 27/04/2016, vous bénéficiez d’un droit d’accès, de modification, de portabilité, de suppression et d’opposition au traitement des informations vous concernant, que vous pouvez exercer auprès de dpo@groupelemonde.fr. Pour toute information complémentaire ou réclama