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Si le parcours de « l’enfer du Nord » ne semble pas taillé pour son profil, le cycliste slovène a toutes les raisons de se montrer optimiste. Par Service Sports Temps de Lecture 3 min. Tadej Pogacar est prêt à « relever le défi ». Et quel défi que Paris-Roubaix, avec ses 30 secteurs pavés, répartis le long des 259,2 kilomètres entre Compiègne (Oise) et le vélodrome de la ville aux mille cheminées. La présence au départ du triple vainqueur du Tour de France, dimanche 13 avril, pour la première fois de sa carrière professionnelle, est en soi un petit événement. La dernière fois qu’un maillot jaune sortant s’est aligné sur l’épreuve, c’était en 1991. Cette année-là, l’Américain Greg LeMond s’était classé 55e. Il faut dire que Paris-Roubaix est l’une des courses les plus difficiles du calendrier cycliste. Exigeante physiquement, mentalement, parfois violente. De celles qui peuvent signer la fin d’une saison, voire d’une carrière. « Honnêtement, je ne pensais pas qu’il viendrait tout de suite », glissait ainsi le patron de la Grande Boucle, Christian Prudhomme, le 26 mars, jour de l’annonce de la participation du Slovène. « Qu’il ose faire [Paris-Roubaix] (…), où il peut se faire mal, en voulant quand même gagner le Tour [de France, du 5 au 27 juillet]. Je trouve ça fort. Culotté ! », développait le directeur du cyclisme d’Amaury Sport Organisation. Le leader de la formation UAE Team Emirates n’a jamais caché son envie de disputer la reine des classiques, l’un des deux monuments – les cinq courses d’un jour les plus prestigieuses – qui manquent encore à son palmarès, avec Milan-San Remo. Et s’il ne vise pas ouvertement le sacre dimanche, il ne se disait pas moins « persuadé », le 3 avril, de pouvoir y faire un résultat. Petit gabarit (1,76 m pour 66 kg), le champion du monde n’a pourtant pas, sur le papier, un profil forcément taillé pour résister aux secousses des redoutables secteurs pavés de l’épreuve. Depuis le Néerlandais Servais Knaven, en 2001 (1,78 m pour 68 kg), pas un seul de ses vainqueurs affichait moins de 70 kg sur la balance. Mathieu Van der Poel, qui s’est imposé sur les deux dernières éditions, pèse 75 kg. Mais que l’on ne s’y trompe pas, Tadej Pogacar sait briller sur les chemins piégeux du Nord. Arrivé 13e de Paris-Roubaix juniors en 2016, il s’était illustré, plus récemment, lors de la cinquième étape du Tour de France 2022. Organisée entre Lille et Arenberg Porte du Hainaut, celle-ci empruntait quelques-uns des passages de la classique et le « petit cannibale » n’avait eu besoin de personne pour faire la trace au milieu des champs de betteraves, quand des spécialistes comme Mathieu Van der Poel, Yves Lampaert ou Kasper Asgreen se retrouvaient lâchés. Septième à l’arrivée, il s’était réjoui de cette « très bonne journée » sur le vélo, content d’avoir su « tirer [s]on épingle du jeu ». Il savait toutefois le parcours plus court – une centaine de kilomètres de moins – et les secteurs pavés moins nombreux – seulement onze –, que ce qui l’attend, dimanche, jusqu’au vélodrome de Roubaix. Tadej Pogacar n’en aborde pas moins le rendez-vous avec « optimisme ». Il faut dire qu’il s’est offert le luxe, lors d’une séance de reconnaissance en début de mois, de battre les records de vitesse de trois tronçons de l’épreuve sur l’application Strava : Mons-en-Pévèle parcouru en 4 min 27 s à 40,2 km/h de moyenne, entre Auchy-lez-Orchies et Bersée (3 min 48 s, à 42,1 km/h), et Gruson (1 min 21 s, à 48,8 km/h). Et il n’a échoué qu’à une petite seconde de la référence établie par Wout van Aert sur l’emblématique Carrefour de l’Arbre (2 min 51 s à 40,9 km/h, contre 2 min 50 s pour le Belge). La confiance du Slovène a été renforcée par sa démonstration sur le Tour des Flandres, le 6 avril, où il s’est imposé pour la deuxième fois en portant l’estocade à la concurrence sur la pente du Vieux Quaremont, comme ce fut déjà le cas lors de son premier succès sur la course, en 2023. Mais sur Paris-Roubaix, Tadej Pogacar ne pourra pas compter sur l’inclinaison de la route pour faire la différence. Et s’il sera particulièrement suivi, c’est bien le tenant du titre, Mathieu van der Poel, qui endossera le dossard de favori. La rivalité sportive entre deux coureurs, qui se taillent la part du lion sur les monuments ces dernières années – depuis 2020, ils se sont adjugé quinze des vingt-six épreuves disputées –, donne encore plus de sel à ce cru 2025 de « l’enfer du Nord ». Interrogé à la fin de mars sur la participation de Tadej Pogacar, le Néerlandais a reconnu que sa présence au départ d’une course « change de toute façon les choses ». Avec un palmarès aussi fourni que varié du haut de ses 26 ans (trois Tours de France, un Giro, quatre Tours de Lombardie, deux Ronde et deux Liège-Bastogne-Liège, entre autres), le Slovène n’ambitionne rien de moins que de rejoindre le cercle très fermé des champions qui ont levé les bras sur les cinq monuments du cyclisme – les Belges Eddy Merckx, Rik Van Looy et Roger De Vlaeminck, dans les années 1960-1970. Si Mathieu van der Poel, petit-fils de Raymond Poulidor, a d’ores et déjà repoussé à la saison prochaine les espoirs de sacre de Tadej Pogacar sur Milan-San Remo, ce dernier sera-t-il capable d’accrocher la victoire pour sa grande première professionnelle sur Paris-Roubaix ? Sur Instagram, le dernier homme à avoir signé cette prouesse, l’Italien Sonny Colbrelli en 2021, prévenait en tout cas ses adversaires : cette 122e édition s’annonce très compliquée pour eux. Les performances de Tadej Pogacar et son ultradomination sur tous les types de terrains sont source de doutes dans un milieu du cyclisme encore traumatisé par les affaires de dopage qui ont entamé sa réputation ces dernières décennies. Dans un entretien à RMC Sports, à quelques jours du départ de Paris-Roubaix, Jean-René Bernaudeau, le patron de l’équipe française TotalEnergies, plaide pour que le Slovène donne des « garanties » afin de faire taire les soupçons : « Je demande qu’il publie ses paramètres, ses watts… ce qu’il fait. Et qu’on stocke les prélèvements pour dire “je suis à votre disposition dans dix ans quand la recherche avancera” », développe-t-il. Le dirigeant se défend toutefois de vouloir jeter le trouble. Mais, résume-t-il : « On a eu l’affaire Festina [en 1998]. On n’est pas à l’abri d’une autre. Je ne pense pas que le cyclism