Ils se sont manifestement passé le mot pour faire «claquer» le chiffre ce dimanche 13 avril. Le gouvernement va devoir faire, selon le ministre de l’Economie et des Finances, Eric Lombard, sur BFM TV «un effort supplémentaire de 40 milliards d’euros» s’il compte tenir budget pour l’année 2026 dans les clous de ce qu’il a promis à la Commission européenne, soit un déficit public ramené à 4,6 % du PIB (contre 5,4 % promis pour cette année 2025 après 5,8 % en 2024). Au même moment, la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, faisait même monter les enchères sur le plateau du Grand Jury de RTL : entre «40 à 50 milliards» d’euros d’économies seraient, selon elle, «à trouver» pour la prochaine loi de finances qui sera débattue cet automne mais qui est déjà le sujet d’une première réunion organisée par François Bayrou, mardi 15 avril. A huis clos avec ses ministres de Bercy, des parlementaires, des organismes de sécurité sociale ou encore des collectivités locales, puis lors d’une conférence de presse, le Premier ministre souhaite alerter, une fois de plus, sur les «pathologies» budgétaires de la France, «ou en tout cas [ses] déséquilibres», comme il a qualifié les déficits structurels du pays lors d’un déplacement vendredi. S’il est encore trop tôt, en cette période, pour que le chef du gouvernement dévoile les politiques publiques qui pourraient voir leur crédit baisser dans le prochain budget, il souhaite «exposer aux Français» et «partager avec eux […] tous les risques» inhérents à sa confection. «La vérité est décisive pour qu’on puisse prendre les décisions qui s’imposent», avait-il insisté.