7 La marque chinoise 8bitdo se lance pour la toute première fois sur le marché des périphériques PC avec le Retro Mechanical Keyboard. Ce clavier mécanique aux commutateurs “clicky” a pour particularité d'adopter un design très inspiré de la NES, mais aussi d'inclure deux boutons de macros détachables de son châssis. Commenter Commutateurs, keycaps, mécanique ou magnétique, format plein ou TKL… Les Numériques vous explique tout ce qu'il faut savoir sur les clavi... Néanmoins, seul le coloris N Edition est disponible au format AZERTY pour un tarif aux alentours de 100 €. Il gagne donc le droit non seulement d'intégrer notre comparatif, mais aussi de bénéficier d’un test complet. Enfin, sous environnement contrôlé… Car comme nous le verrons plus loin dans cet article, utiliser le Retro Mechanical Keyboard en public peut être périlleux pour les oreilles voisines. Une plainte aux RH est si vite arrivée… Lancé en 2023 dans sa version Qwerty, il a fallu attendre ce début d'année 2025 pour voir le Retro Mechanical Keyboard être décliné au format AZERTY. Le premier clavier mécanique de la marque 8bitdo, bien connue des joueurs et joueuses pour ses nombreux modèles de manettes, s'est fait remarquer pour son design inspiré. Et c'est peu de le dire, tant le périphérique reprend presque à l'identique le code couleur de la Nintendo Entertainment System (NES). Depuis, plusieurs autres couleurs ont fait leur chemin, et dernièrement, c'est la Xbox qui a récemment été honorée d'un coloris vert transparent. Ergonomie Si le Retro Mechanical Keyboard a autant fait parler de lui, c'est notamment par son audacieux design. 8bitdo est un habitué de la pratique, la marque chinoise ayant repris (et réinterprété) les designs des célèbres manettes de la SNES à de nombreuses reprises. Une philosophie poursuivie ici avec ce clavier mécanique. Pour un premier jet, le résultat est impressionnant : la couleur légèrement beige gris de son châssis n'est pas sans charme et contraste bien avec le rouge de sa sérigraphie et les accents gris des touches périphériques. Le style de sérigraphie des touches de navigation laisse à désirer. © Les Numériques La police de caractère utilisée pour la sérigraphie de ces dernières touches fait néanmoins tache. Peu inspirée, elle donne un look de placeholder qui jure avec celui des touches de fonctions, par exemple. Mais dans son ensemble, c'est une belle réussite. Les touches ont en outre un bon point commun : leur construction en PBT double injecté, avec l'assurance d'être plus résistantes aux huiles de doigts et offrir un toucher agréable. Quant au profil des keycaps, il s'agit du standard AF-SA, une itération spécifique au marché chinois du profil populaire SA. Les touches AF-SA ont pour particularité d'être plus concaves que leurs homologues SA, y compris sur la rangée postérieure. Les keycaps ont un profil AF-SA très populaire sur le marché chinois © Les Numériques Lourd d'un peu plus de 1 kg, le Retro Mechanical Keyboard est un imposant bébé. Autant dire qu'une fois posé sur le bureau, il ne risque pas de bouger de sitôt. Son poids s'explique principalement par son châssis en plastique légèrement texturé, mais aux dimensions raisonnables (37,6 x 16,9 x 4,6 cm). De fait, l'inclinaison du clavier ne peut être ajustée, et il faudrait s'accommoder de son angle de 7°, sachant qu'il n'est pas livré avec un repose-poignets. En conséquence, une fatigue peut se faire sentir après une utilisation prolongée et nous recommandons chaudement de le coupler avec un repose-poignets en bonne et due forme. Autre concession pour maintenir son prix sous la centaine d'euros, on note l'absence de tout rétroéclairage, ce qui rend l'utilisation du clavier compliquée dans le noir complet. Le clavier est enfin disponible en version ISO AZERTY. © Les Numériques Deux molettes se trouvent du côté supérieur gauche du Retro Mechanical Keyboard, juste au-dessus de la touche Échap à la couleur écarlate. La première, disposable sur trois niveaux différents, permet d'alterner les modes de connexion du clavier (connexion Bluetooth à gauche, filaire au milieu et via le dongle radio 2,4 GHz inclus à droite). Son inclusion nous paraît un peu étrange, tant sa fonction aurait pu être reléguée à un interrupteur plus discret sur le côté, comme sur la majorité des claviers mécaniques du genre. Il aurait été plus intéressant d'avoir une “vraie” molette pour une autre fonction macro. La seconde molette, qui se déplace sur toute sa rotation, est assignée au contrôle du volume. Elle est néanmoins peu sensible aux ajustements et il faut faire plusieurs tours complets pour passer de 0 % à 100 %, ce qui ne rend pas son utilisation particulièrement intuitive. Les deux molettes du clavier. © Les Numériques Trois autres touches se placent à droite des deux molettes. La touche au logo wireless permet d'activer l'appairage en mode Bluetooth, tandis que l'étoile active un mode d'assignation de macros rapide, sans passer par le logiciel de 8bitdo. Enfin, la touche cœur permet d'activer les profils de macros une fois définis dans le logiciel susnommé. En qualité de clavier sans-fil, le Retro Mechanical Keyboard embarque une imposante batterie de 2000 mAh, la marque promettant jusqu'à 200 h d'utilisation, sans préciser toutefois si ces chiffres se réfèrent à une utilisation en mode Bluetooth ou au plus énergivore mode 2,4 GHz. Dans tous les cas, notre semaine d'utilisation s'est écoulée sans avoir eu besoin de brancher le câble USB-C fourni dans la boîte. La connectique avant du Retro Mechanical Keyboard. © Les Numériques Si le Retro Mechanical Keyboard a été au centre des attentions à sa sortie, ce n'est pas uniquement pour son design à l'ancienne. C'est aussi grâce à la paire d'énormes Super Buttons rouges, inclus dans chaque boîte du clavier. Se connectant sur l'une des quatre sorties mini-jack à l'arrière du châssis, ce drôle de module ajoute deux nouvelles commandes au clavier, personnalisables à travers le logiciel maison de la marque, explicitement baptisé 8bitdo Ultimate Software. On peut ainsi créer toutes sortes de combinaisons de macros, la plus naturelle étant le duo copier-coller, immédiatement mis à l'épreuve de notre paume pour un plaisir grisant et très “clicky”. Mais c'est avant tout un gadget, certes amusant, mais un peu trop imposant pour être véritablement pratique sur un espace de travail limité.