Si les relations amicales peuvent s’avérer fragiles ou décevantes, celle que l’on entretient avec son chien est presque toujours une source de joie et de réconfort, révèle une étude. AMITIÉ - Il est toujours là quand vous avez besoin de lui, prêt à vous prêter une oreille attentive et toujours partant pour fêter vos réussites comme pour vous remonter le moral. Si vous reconnaissez là un fidèle portrait de votre chien, vous avez parfaitement raison. Vous n’êtes d’ailleurs pas le seul à voir dans votre compagnon à quatre pattes celui qui vous apporte affection, soutien et fiabilité au quotidien. C’est ce que suggère une récente étude publiée dans la revue Scientific Reports qu’a repérée The Guardian. Selon ses auteurs, les propriétaires de chiens sont plus enclins à juger leur relation à leur animal aussi satisfaisante, voire plus satisfaisante, que les relations qu’ils entretiennent avec leurs amis, mais aussi leurs parents, leur partenaire romantique et leurs enfants. « Nos résultats montrent que ce lien ne remplace pas les relations humaines mais offre quelque chose de différent, une combinaison unique de caractéristiques pour compléter ce que nous recevons du côté humain de notre réseau social », détaille auprès du Guardian Borbála Turcsán, de l’Université Eötvös Loránd en Hongrie. Ces résultats se basent sur les réponses qu’ont recueillies les chercheurs auprès de 717 propriétaires de chiens. Ils leur ont notamment demandé d’évaluer leur relation avec leur animal, mais aussi l’ensemble de leurs proches en prenant en compte treize caractéristiques, parmi lesquelles la qualité de la compagnie, l’intimité, la fiabilité, la satisfaction et le rapport de pouvoir. Non seulement la grande majorité des répondants (61 %) ont considéré que la relation la plus satisfaisante est celle qu’ils entretiennent avec leur chien, mais ils estiment aussi que leur toutou les aime plus que tous leurs proches, qu’ils font preuve de bienveillance et de sécurité relationnelle, et qu’ils ont moins d’interactions négatives ou de conflits avec leur chien qu’avec leur enfant, leur partenaire romantique ou leur parent le plus proche. En somme, qu’ils ont construit avec leur animal une relation équivalente à celle des plus belles amitiés. À une exception notable cependant : le déséquilibre de pouvoir entre le chien et son propriétaire. « Contrairement aux relations humaines, les propriétaires de chiens gardent un contrôle total sur leurs animaux, car ils prennent la plupart des décisions, ce qui contribue à leur grande satisfaction. Comparée à celle des humains, la relation avec les chiens implique peu de conflits et un minimum d’interactions négatives. L’asymétrie de pouvoir, le contrôle sur un être vivant, est un aspect fondamental de la possession d’un chien pour beaucoup », explique Enikő Kubinyi, coautrice de l’étude. Les chercheurs ont aussi constaté que, contrairement à ce qu’ils pensaient, ce ne sont pas les personnes ayant peu de relations humaines ou ayant des relations fragiles, qui s’appuient sur leur chien pour les soutenir. « Dans notre échantillon, les personnes ne semblaient pas utiliser les chiens pour compenser le manque de soutien dans leurs relations humaines », note ainsi dans un communiqué Dorottya Ujfalussy, l’autre coautrice de l’étude. Si l’étude comporte des limites - notamment le fait que les personnes ayant participé à l’enquête soient toutes volontaires -, elle apporte néanmoins un éclairage sur le rôle de soutien émotionnel essentiel que jouent les chiens de compagnie. « Un chien peut être un compagnon de jeu pour les enfants, un bon colocataire, le meilleur ami des jeunes célibataires, un enfant de substitution pour les jeunes couples, une figure fraternelle une fois les enfants arrivés, un petit-enfant pour les parents dont les enfants ont quitté le nid familial, et peut-être la source de soutien social la plus importante pour les personnes âgées vivant seules », estime Enikő Kubinyi. Voilà pourquoi, selon elle, « nos liens avec eux sont souvent si profondément enrichissants ». À voir également sur Le HuffPost : La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. 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