OpenAI veut racheter Chrome - Révolution ou catastrophe ?

Chrome c’est le navigateur dont je ne voudrais même pas sur mon ordinateur tellement il est pourri comparé à Firefox alors imaginez ma surprise quand j’ai appris qu’OpenAI voulait racheter cette bouze ! Et pas n’importe comment !! Ils le veulent uniquement si la justice américaine force Google à s’en séparer suite à ce fameux procès antitrust qui a déclaré Google comme détenteur d’un monopole illégal sur la recherche web. (Roooh, oui j’y vais un peu fort c’est vrai…) Mais quand même, voir la boîte derrière ChatGPT se jeter sur un navigateur utilisé par 4 milliards de personnes et représentant 67% du marché, ça mérite qu’on s’y attarde un peu. Surtout quand leur big chef, Nick Turley, déclare sans tortiller du cul devant le tribunal que : “Ouiiiii, nous serions intéressés par le rachat de Chrome, tout comme de nombreuses autres morceaux (de Google).” En gros, cette histoire a commencé quand un juge fédéral américain, Amit Mehta, a statué que Google avait un monopole illégal sur la recherche en ligne. Le Département de Justice américain (DOJ) demande depuis peu des mesures sérieuses, dont la vente forcée de Chrome et le juge doit rendre sa décision finale d’ici août 2025. Pendant ce temps, OpenAI ne reste pas les bras croisés car ils ont déjà recruté d’anciens développeurs de Chrome (Ben Goodger et Darin Fisher) et auraient même envisagé de créer leur propre navigateur basé sur Chromium. leur stratégie est claire, ils veulent une place centrale dans notre navigation quotidienne. Mais qu’est-ce que ça donnerait concrètement, un “Chrome by OpenAI” ? Et bien selon Turley, ce serait une “expérience vraiment incroyable” (tu m’étonnes…lol) avec une approche “AI-first”. En gros un navigateur qui comprend réellement ce que vous cherchez au lieu de vous balancer 15 résultats sponso. Par exemple, vous demandez un bon resto japonais pas cher dans votre quartier, et au lieu d’une liste de liens, vous obtenez directement la réponse avec les menus, les avis, les photos, et même une suggestion de plats selon vous goûts précédemment enregistrés. L’IA pourrait aussi automatiser pas mal de trucs chiants comme remplir des formulaires, résumer les articles trop longs de mon site, traduire instantanément des pages, ou même interagir avec des sites à votre place. “ChatGPT, réserve-moi ce vol pour Barcelone” et hop, le machin s’occupe de tout. Côté business, OpenAI galère actuellement avec la distribution de ses services. Ils ont réussi à s’intégrer dans les iPhone d’Apple, mais sur Android, c’est la misère. Turley avoue qu’ils n’ont jamais pu discuter de termes concrets avec Samsung, notamment parce que Google paie désormais le fabricant coréen pour préinstaller son application Gemini AI. Ainsi, en mettant la main sur Chrome, OpenAI gagnerait d’un coup un accès direct à des milliards d’utilisateurs. Mais évidemment, il y a un revers à la médaille car remplacer un géant par un autre, c’est juste changer de maître. La collecte de données nécessaire pour alimenter ces IA pose des questions sérieuses sur notre vie privée. Et surtout comment OpenAI utiliserait nos données de navigation ? Quelles seraient leurs politiques de confidentialité ? Sans parler de l’avenir des milliers d’extensions Chrome existantes ?? Il existe également une 3e voie : Transformer Chrome en entreprise indépendante. Mais Google soutient que son navigateur ne pourrait pas survivre seul, ce qui est douteux quand on sait que les contrats de placement de recherche (que Google paie à Apple et autres) se chiffrent en milliards. Bref, d’un côté, l’intégration de l’IA dans notre usage quotidien d’Internet va nous faciliter la vie et nous rendre encore plus productif pour servir au mieux le grand Capital, mais du côté du respect de la vie privée, et surtout de la survie d’un web ouvert à tous, ça craint un peu. Si OpenAI mettait la main sur Chrome, ce serait donc une sacrée révolution mais aussi une sacrée malédiction. En attendant la décision du juge en août, pourquoi ne pas tester l’extension ChatGPT déjà disponible pour Chrome (ou Firefox !) et voir ce que ça donne ? Ou mieux encore, essayer des alternatives comme Firefox, Brave ou Arc, histoire de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier “algorithmique”. Source