Inde-Pakistan : attentat au Cachemire, crise diplomatique, expulsions... ce que l’on sait

Le ton est monté d’un cran ce jeudi entre les deux pays après l’attentat qui a causé la mort de 26 civils au Cachemire indien il y a deux jours. ASIE - Les relations diplomatiques sont particulièrement tendues entre l’Inde et le Pakistan depuis trois jours. Un attentat a causé mardi la mort de 26 civils dans la ville de Pahalgam, dans la partie du Cachemire sous administration indienne, le plus meurtrier depuis plus de 20 ans. Les deux pays s’accusent régulièrement de soutenir des rébellions pour déstabiliser leur voisin, en particulier au Cachemire, une région himalayenne à majorité musulmane partagée entre les deux pays. Depuis 1989, les combats entre l’insurrection séparatiste et les troupes indiennes ont fait des dizaines de milliers de morts dans la région. Le HuffPost revient ci-dessous sur cet attentat particulièrement meurtrier et les conséquences diplomatiques qu’il continue d’avoir cette semaine. Mardi après-midi, au moins trois tireurs, selon la police indienne, ont ouvert le feu sur des touristes dans la ville de Pahalgam, dans les contreforts de l’Himalaya, tuant 25 Indiens et un Népalais. Cette attaque, attribuée par l’Inde à des islamistes soutenus par le Pakistan, est la plus meurtrière visant des civils menée depuis 2000 dans ce territoire indien à majorité musulmane. La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous. La fusillade n’avait toujours pas été revendiquée ce jeudi 23 avril à la mi-journée. La police a diffusé les portraits-robots de trois suspects, dont deux ressortissants pakistanais, les présentant comme membres du groupe islamique Lashkar-e-Taibad (LeT), basé au Pakistan. Ce groupe est soupçonné des attaques jihadistes qui ont visé la mégapole indienne de Bombay en novembre 2008, faisant 166 morts. La police a également offert une récompense de deux millions de roupies (plus de 20 000 euros) pour toute information permettant leur capture. Le Premier ministre indien Narendra Modi a lui haussé le ton ce jeudi en promettant de traquer « jusqu’au bout de la terre » les auteurs de cet attentat. « Je le dis sans équivoque : ceux qui ont mené cette attaque et ceux qui l’ont mise au point en paieront le prix au-delà de leur imagination », a-t-il déclaré lors d’un discours dans l’État du Bihar. « Il est temps de réduire en cendre le peu de territoire encore contrôlé par ces terroristes », a insisté Narendra Modi. Mercredi, le gouvernement ultranationaliste hindou de New Delhi a annoncé une série de mesures de représailles diplomatiques. Parmi ces décisions largement symboliques, on note la suspension du Traité sur les eaux du fleuve Indus, ratifié en 1960 et jamais remis en question malgré trois guerres entre les deux voisins. L’Inde a aussi annoncé la fermeture du principal poste-frontière terrestre entre les deux pays et rappelé ses diplomates. Le lendemain, ce jeudi, New Delhi a ordonné à tous les citoyens du Pakistan, à l’exception des diplomates, de quitter son territoire d’ici au 29 avril. Le Pakistan, qui a nié toute responsabilité dans l’attaque, a réuni ce jeudi après-midi son Comité de la sécurité nationale. Celui-ci regroupe les plus hauts dirigeants civils et militaires du pays et n’est traditionnellement convoqué qu’en cas d’extrême urgence. À son issue, le Pakistan a annoncé qu’il prendrait des « mesures fermes » contre toute « menace indienne », assurant notamment que toute tentative par son voisin de réduire son approvisionnement en eau du fleuve Indus serait considérée comme un « acte de guerre ». Le Pakistan a aussi annoncé fermer sa frontière et son espace aérien à New Delhi, tout en déclarant persona non grata plusieurs diplomates indiens et en annulant les visas de ressortissants indiens. À voir également sur Le HuffPost : La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous. plus : avec AFP Inscrivez-vous aux newsletters du HuffPost et recevez par email les infos les plus importantes et une sélection de nos meilleurs articles En vous inscrivant à ce service, vous acceptez que votre adresse mail soit utilisée par le Huffington Post, responsable de traitement, pour la gestion de votre inscription à la newsletter. Conformément à la loi du 06/01/1978 modifiée et au Règlement européen n°2016/679/UE du 27/04/2016, vous bénéficiez d’un droit d’accès, de modification, de portabilité, de suppression et d’opposition au traitement des informations vous concernant, que vous pouvez exercer auprès de dpo@groupelemonde.fr. Pour toute information complémentaire ou réclamation: CNIL