Municipales 2026 à Brest : jusqu’à quand Bernadette Malgorn peut-elle jouer la montre ?
Cheffe de l’opposition brestoise depuis deux mandats, Bernadette Malgorn conserve une bonne partie de son socle électoral du premier tour de 2020 (80 %), mais le rejet de sa personnalité par le plus grand nombre la bride dans sa capacité à élargir de façon conséquente cette base, condition nécessaire pour battre la gauche aux municipales. C’est l’un des enseignements du sondage commandé par le parti socialiste, et publié dans nos colonnes en exclusivité le 12 avril 2025. Le choix pas anodin du PS En parcourant cette enquête de l’Ifop, celle qui incarne l’opposition à Brest depuis deux mandats a certainement trouvé matière à méditer. D’une certaine façon, elle peut s’estimer flattée : même avec l’entrée en scène du maire divers droite de Gouesnou Stéphane Roudaut (il est vrai, pas encore candidat), le PS a jugé utile de conserver son nom dans la liste des personnalités sondées. Élu au sein du même groupe municipal que Bernadette Malgorn, Franck Besombes, candidat officiellement déclaré qui nous assurait encore ce jeudi être « déterminé » à aller au bout, n’a pas eu cet honneur. À lire sur le sujet (Exclusif) Le sondage qui replace François Cuillandre au centre du jeu pour les municipales 2026 à Brest Mais la vérité est que les commanditaires du sondage ont obtenu le résultat qu’ils espéraient : en proposant Bernadette Malgorn dans les scenarii possibles, mécaniquement, cela affaiblissait la côte de Stéphane Roudaut auprès des électeurs de la droite. Un coup psychologique toujours bon à prendre face à ce prétendant qui draine des troupes importantes dans son local « Mon Brest ». Et qui, le sondage le montre aussi, a une majorité de bonnes opinions parmi ceux qui le connaissent, y compris auprès d’une partie de l’électorat de gauche. À lire sur le sujet Municipales 2026 à Brest : à droite, Roudaut va devoir changer de tempo et traiter le cas Malgorn Invitée à commenter les résultats de cette enquête Ifop, Bernadette Malgorn, reste silencieuse. Ce qui ne l’empêche pas de continuer à abreuver les rédactions locales de communiqués. Le dernier en date remonte au mercredi 16 avril, suite au dernier épisode de violences urbaines qu’a vécu le quartier de Pontanézen le jeudi 10 avril. « Par nos propositions et par nos votes, nous montrons qu’une autre politique est possible pour une meilleure sécurité des Brestois », écrit la présidente du groupe « Brest, c’est vous », en critiquant une nouvelle fois la majorité de gauche opposée à la mise en œuvre d’une police municipale et d’un centre de supervision urbaine. Où va sa préférence ? Jusqu’à la fin de ce mandat, Bernadette Malgorn assumera son rôle, mais est-elle toujours dans le jeu pour 2026 ? Dans le camp de Stéphane Roudaut, on sait qu’il va falloir user de diplomatie pour la convaincre que l’avenir de la droite brestoise doit se passer sans elle. Certains s’y emploient en coulisses, au premier rang desquels le président du département, Maël de Calan. À lire sur le sujet Municipales 2026 à Brest : « Je n’exclus rien », assure Bernadette Malgorn Newsletter Les immanquables à Brest Le récap de l’actualité brestoise, du lundi au vendredi dès 12h Adresse e-mail Nos autres newsletters