Des diplômés du Séminaire Saint-Joseph qui rayonnent

La nouvelle cohorte des Anciens émérites du Séminaire Saint-Joseph. De gauche à droite : Martin Leblanc (1985), Ray Lalonde (1979), Dany Dallaire, directeur général du Séminaire Saint-Joseph, Guy Leblanc (1966), Pierre Allen (1982) et Jean-Claude Paillé (1996). (Sylvain Mayer/Le Nouvelliste) «Pour toute la communauté du Séminaire Saint-Joseph, cette cérémonie s’inscrit dans notre longue tradition d’excellence. Elle représente également un grand moment de fierté en faisant rayonner nos anciens qui s’illustrent dans une multitude de domaines, chacun à leur manière, à travers le monde», explique le directeur général de l’institution trifluvienne, Dany Dallaire. Chaque année, l’établissement d’enseignement en profite pour mettre en lumière certains de ses plus célèbres diplômés dans les secteurs de la politique, des sports, du droit, de l’engagement et des affaires. «Cet événement se veut aussi une grande source d’inspiration pour nos élèves à poursuivre leurs passions au-delà de leur temps au Séminaire», continue M. Dallaire. L’ancien maire de Trois-Rivières entre 1990 et 2001 qui a terminé ses études sur place en 1968, Guy Leblanc, intégrait ainsi le panthéon pour son œuvre politique tandis que le juge Pierre Allen de la Cour du Québec voyait sa contribution au domaine du droit être soulignée. De son côté, le spécialiste du marketing sportif passé par les Canadiens et les Alouettes de Montréal, Ray Lalonde, rejoignait les immortels grâce à sa fructueuse carrière dans le monde du sport professionnel. «C’est un grand moment de fierté pour moi», insiste celui qui a reçu son diplôme d’études secondaires en 1979. «Je me suis plongé dans un univers, ici, qui m’a apporté une opportunité incroyable de me submerger dans le sport. C’est ici que ç‘a débuté pour moi et ça fait presque quarante ans que je travaille dans le sport exclusivement.» — Ray Lalonde, Ancien émérite du Séminaire Saint-Joseph Parmi les principaux souvenirs qui refont surface dans sa mémoire, il chérit particulièrement les moments passés sur le terrain de football du Vert et Or. «De gagner deux championnats provinciaux en deux ans, ça m’a propulsé vers une carrière comme athlète aussi – avec les Diablos, avec McGill – et ça m’a donné la conviction que le sport, c’était ma passion pour la vie», illustre-t-il. Du Séminaire aux Jeux du Québec Martin Leblanc, Ancien émérite reconnu dans le domaine de l'engagement. (Sylvain Mayer/Le Nouvelliste) Un autre Ancien émérite qui voyait son engagement public acclamé, cette année, était l’actuel président du conseil d’administration de la 59e Finale des Jeux du Québec, prévue cet été à Trois-Rivières, Martin Leblanc. Le comptable qui exerce à la firme Mallette est d’ailleurs bien connu dans la cité de Laviolette pour son implication citoyenne. Le diplômé de la cohorte 1985 a notamment siégé pendant plusieurs années au conseil d’administration du Séminaire. «J’ai été impliqué pendant 20 ans. Ça, c’est mon alma mater. Je suis encore tatoué, je vais être tatoué à vie», indique-t-il. «D’être reconnu par ses pairs, par l’institution comme Ancien émérite, aujourd’hui, j’ai beaucoup d’émotions par rapport à ce moment-là et ça me remplit.» — Martin Leblanc, Ancien émérite du Séminaire Saint-Joseph Parmi les anecdotes qui l’ont marqué au cours de ses cinq années comme étudiant, plusieurs sont relatives aux sports qu’il a pu pratiquer au sein des différentes équipes du Vert et Or, comme lorsqu’il avait réussi un «slam dunk» sur le terrain de basketball, malgré son jeune âge. «Ç‘a été impressionnant, ç‘a été un moment que tout le monde se souviendra», se remémore-t-il. À quelques semaines de la présentation des Jeux du Québec, M. Leblanc se montre aussi particulièrement enthousiaste à propos de l’avancement des préparatifs. «Je suis très content! Ça fait cinq ans qu’on est sur le dossier et je peux dire qu’à moins de 100 jours […] toutes les choses vont vraiment bien», révèle-t-il en précisant que des détails demeurent toutefois à être réglés concernant certaines infrastructures. «Pour le reste, les bénévoles, ça va bien, le financement est atteint, [….] tout le reste de l’équipe est quasi complet, 35 personnes à la permanence. On est vraiment content de ce qui se passe et on est aussi très heureux de l’engouement de la communauté, autant d’affaires que la communauté citoyenne de Trois-Rivières.» En voiture avec Jean-Claude Paillé Jean-Claude Paillé, Ancien émérite du Séminaire Saint-Jospeh dans le domaine des affaires. (Sylvain Mayer/Le Nouvelliste) Pour sa part, l’entrepreneur Jean-Claude Paillé était intronisé grâce à sa carrière d’homme d’affaires spécialisé dans la vente de véhicules. Avec ses concessionnaires General Motors et Stellantis de Berthierville, Sorel-Tracy et Nicolet, sans compter son implication dans le domaine de la course automobile, la famille Paillé est un incontournable de l’industrie dans la province. «Paillé, aujourd’hui, a 61 ans. Je suis de la troisième génération. Plus de 200 employés. C’est quatre concessionnaires au Québec, un commerce au Michigan à Detroit», explique celui qui occupe le poste de président du groupe. «Les cinq plus belles années de ma vie! J’ai adoré venir ici. On reçoit une formation académique, mais on apprend à être de beaux humains. C’est une belle pépinière à beaux humains», relève-t-il à propos de son institution d’enseignement secondaire. «J’ai espoir que cette alma mater-là poursuivra sa mission avec les nouvelles générations d’aujourd’hui. […] Qu’elles aient à s’absorber des mêmes valeurs morales que celles qu’on a reçues. Le cœur des valeurs morales, c’est la clé. Après ça, l’académique, le professionnel, tout va suivre.» — Jean-Claude Paillé, Ancien émérite du Séminaire Saint-Joseph Si ce dernier admet ne pas trop être affecté par les mesures tarifaires mises en place par l’administration Trump pour le moment, entre autres parce que son entreprise possède des installations aux États-Unis, c’est surtout l’imprévisibilité qui rend sa tâche plus ardue. «Le plus grand coefficient de difficulté, c’est de gérer des commerces de cette dimension-là un mois à la fois», spécifie-t-il. Face à l’incertitude qui plane sur l’économie, l’homme d’affaires sent de plus en plus le stress qui peut s’attaquer aux employés de ses différentes concessions, ce qui peut rendre la situation plus délicate encore. Devant cette nouvelle réalité géopolitique, Jean-Claude Paillé s’attache surtout à les rassurer. «Tempérer, calmer, donner de l’espoir, ‘’ça va bien aller’‘, les tenir motiver. Je dirais que c’est ça qui est le plus difficile, au-delà du métal, de l’argent. Les émotions humaines.»