Des lycéens serbes manifestent à Novi Sad contre les cours en ligne

Des milliers de personnes dirigées par des lycéens ont bloqué samedi les rues de Novi Sad, dans le nord de la Serbie, pour protester contre l'introduction de cours en ligne, dénonçant une tentative de contourner le blocage en cours des écoles. Les lycéens de toute la Serbie ont été les premiers à rejoindre les manifestations étudiantes en bloquant leurs écoles dans tout le pays. Ces manifestations ont débuté en novembre dernier après l'effondrement d'un toit en béton rénové à la gare de Novi Sad, qui a fait 16 morts. Les étudiants bloquent depuis les facultés et organisent de vastes rassemblements. Les autorités ont condamné ces blocages et les enseignants qui ont soutenu les manifestations ou qui n'ont pas pu travailler en raison des blocages en ont subi les conséquences. Selon les syndicats, quelque 20'000 enseignants ne perçoivent plus de salaires. Les directeurs d'école ont envoyé début avril des courriels pour annoncer que les cours seraient désormais dispensés en ligne. "Les cours en ligne ne sont pas une solution et sont inacceptables", ont déclaré les lycéens avant le rassemblement de samedi. Venus de toute la Serbie, des lycéens sont arrivés à Novi Sad à pied et à vélo vendredi soir pour participer au rassemblement qui a officiellement débuté samedi à 11H52, par 16 minutes de silence en hommage aux victimes de la tragédie de la gare de Novi Sad. Chute du gouvernement La manifestation a été ponctuée de discours d'enseignants et de lycéens ainsi que de concerts. "L'école doit changer, et nous devons vous écouter. Nous n'avons plus rien à vous apprendre", a lancé à la foule une enseignante, Tanja Notaros. L'hymne national serbe a également été interprété par une chorale de lycéens. L'indignation publique suscitée par le drame de la gare de Novi Sad, largement perçu comme le symbole d'une corruption profondément ancrée, a alimenté la plus grande vague de manifestations en Serbie depuis les années 1990. Des rassemblements de protestation ont eu lieu presque quotidiennement, attirant des centaines de milliers de personnes dans les grandes villes. La pression exercée sur le gouvernement a conduit à la démission du Premier ministre et à la chute du gouvernement. En réponse, le président Aleksandar Vucic a alterné appels au dialogue et accusations selon lesquelles les étudiants tenteraient de mener une "révolution de couleur". Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp