Un rassemblement contre l’islamophobie a réuni ce dimanche plusieurs centaines de personnes à Paris, dont le leader de LFI qui a été interpellé par une manifestante. POLITIQUE - Face caméra, il est apparu les yeux rougis par l’émotion. Un rassemblement contre l’islamophobie a réuni ce dimanche 27 avril plusieurs centaines de personnes à Paris, dont Jean-Luc Mélenchon, après le meurtre d’un fidèle vendredi dans une mosquée du Gard. Le leader de LFI, qui en a profité pour accuser Bruno Retailleau de cultiver un « climat islamophobe », a été particulièrement ému par le témoignage d’une femme musulmane inquiète pour l’avenir. « Monsieur Mélenchon, on ne se sent plus en sécurité, nous, les musulmans ! », l’interpelle la femme dans le cortège parisien. Jean-Luc Mélenchon, qui est resté plutôt en retrait de la foule et ne s’est pas éternisé selon notre reporter sur place, acquiesce. Et, le visage grave, il ajoute : « c’est certain Madame ». « Permettez-moi de vous embrasser ou de vous serrer la main », poursuit le leader insoumis, qui accompagne le geste à la parole, en enlaçant la manifestante en pleurs. « Tous les musulmans ont peur, il y a une ligne rouge qui a été franchie », appuie la jeune femme. Ému aux larmes, Jean-Luc Mélenchon se frotte les yeux, comme vous pouvez le voir dans la vidéo du Parisien ci-dessous. La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous. Lors de ce rassemblement en hommage à d’Aboubakar Cissé, tué vendredi de plusieurs coups de couteau dans la mosquée de la petite commune gardoise de La Grand-Combe, Jean-Luc Mélenchon s’est aussi attaqué au ministre de l’Intérieur. « Une ambiance, un climat islamophobe a été entretenu, cultivé, et des mois durant, et chacun jusqu’aux plus officiels, s’est senti autorisé à faire des déclarations dont sans doute, ils ne mesuraient pas toute la portée et toute la violence pour ceux qui avaient à la subir », a déclaré Jean-Luc Mélenchon à la presse visant le ministre Bruno Retailleau. « Quand le ministre de l’Intérieur, dans une réunion (le 27 mars, lors d’un meeting contre l’islamisme), dit “à bas le voile”, imagine-t-on que quelqu’un ait crié à bas les crucifix ? », s’est-il interrogé. « Lorsqu’on entretient une telle ambiance, on ne doit pas s’attendre à autre chose que les esprits les plus dérangés y trouvent une justification pour leurs actes », a-t-il complété. Interrogé au même moment sur BFMTV, Bruno Retailleau a exclu de participer à ce rassemblement place de la République, jugeant que les Insoumis « instrumentalisent ce crime ». À voir également sur Le HuffPost : La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous. plus : Inscrivez-vous aux newsletters du HuffPost et recevez par email les infos les plus importantes et une sélection de nos meilleurs articles E