Guerre au Proche-Orient : Israël frappe un fief du Hezbollah près de Beyrouth, la capitale libanaise visée pour la troisième fois depuis la trêve

Le président libanais, Joseph Aoun, a appelé les Etats-Unis et la France, garants de l'accord de cessez-le-feu, à "contraindre" Israël à "cesser immédiatement" ses frappes. La trêve au Liban est toujours aussi fragile. Israël a frappé, dimanche 27 avril, la banlieue sud de Beyrouth pour la troisième fois depuis le cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre après plus d'un an de guerre entre le Hezbollah et Israël. L'Etat hébreu dit avoir ciblé un entrepôt de "missiles de précision" du mouvement islamiste pro-iranien, accusé de "violation flagrante" des dispositions de la trêve pour avoir stocké des armes sur ce site. La frappe est intervenue après un appel de l'armée israélienne à évacuer de manière "urgente" le quartier de Hadath, laissant présager une frappe sur "des installations appartenant au Hezbollah". L'armée israélienne mène régulièrement des attaques au Liban, disant viser combattants et infrastructures du Hezbollah, très affaibli par la guerre et qui affirme respecter le cessez-le-feu. Le Liban en appelle à la France et aux Etats-Unis Après la frappe, le président libanais, Joseph Aoun, a appelé les Etats-Unis et la France, garants de l'accord de cessez-le-feu, à "assumer leurs responsabilités et contraindre Israël à cesser immédiatement ses attaques". Il a mis en garde contre "la poursuite par Israël de ses actes de déstabilisation", qui aggravent les tensions et risquent "de saper la sécurité et la stabilité de la région". La représentante des Nations unies pour le Liban, Jeanine Hennis, a indiqué que la frappe avait "semé la panique et la crainte d'une reprise des violences parmi ceux qui aspirent désespérément à un retour à la normale". "Nous exhortons toutes les parties à cesser toute action susceptible de compromettre davantage l'accord de cessation des hostilités", a-t-elle ajouté. Le 1er avril, une frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth avait tué un responsable du Hezbollah. Une autre frappe avait visé ce même secteur le 28 mars, pour la première fois depuis l'entrée en vigueur de la trêve.