À Saint-Chamond, dans la Loire, le rêve de ce couple qui a acquis une maison pour un euro symbolique a rapidement tourné au cauchemar. C’est en 2020 que Laurane et Jonathan sont séduits par ce bien atypique chargé d’histoire, pensant réaliser une excellente opération en achetant cette bâtisse de 60 m², vestige d’un ancien clocher. Du rêve au cauchemar En contrepartie de cette modique somme, ils ont eu l’obligation de la rénover entièrement, comme le rapportent Midi Libre. Mais après avoir investi près de 75 000 euros dans la remise en état, ils font face à des infiltrations d’eau majeures qui rendent le logement insalubre et menacent de les mettre dans une situation critique, rapportent aussi nos confrères du Figaro. Le couple raconte ainsi que l’eau ruisselle depuis la colline attenante jusque dans les murs de la maison, et que c’est un problème dont ils n’avaient pas connaissance lors de l’achat. “La nature de la roche était cachée par un mur en briques lorsque nous avons visité le bien”, explique Jonathan dans Le Figaro. Selon les propriétaires, il s’agit d’un vice caché et ils auraient être dû informés de ces infiltrations. De son côté, la mairie s’appuie sur la clause de vente qui stipule que “l’acquéreur prend le bien dans l’état où il se trouve, sans recours contre le vendeur pour quelque cause que ce soit”. Autrement dit, elle se dédouane de toute responsabilité. La situation s’est aggravée depuis le début de l’année puisque Laurane et Jonathan ont été sommés par l’agence immobilière qui gère la location de réaliser des travaux d’urgence avant le 16 avril, sous peine de voir le logement déclaré indigne et d’être contraints de reloger leur locataire à leurs frais. Pour résoudre le problème d’humidité, un expert a préconisé la construction d’un double mur étanche pour canaliser et évacuer l’eau, un chantier estimé à… 25 000 euros. Le couple ne peut tout simplement pas l’assumer, sauf à vendre sa résidence principale. Face à ce surcoût inattendu, les propriétaires ont sollicité la municipalité pour une prise en charge partielle des travaux en invoquant la garantie des vices cachés prévue par l’article 1641 du Code civil. Après une tentative de médiation, la mairie a maintenu son refus tout en affirmant rester “ouverte à une résolution amiable” selon nos confrères du Progrès. Laurane et Jonathan ne réclament pas le remboursement total mais juste “un coup de main” pour éviter de mettre leur famille en difficulté. L’affaire illustre les limites de ces ventes à un euro symbolique qui sont souvent assorties de clauses restrictives et de lourdes obligations de rénovation. Si la mairie assure suivre le dossier de près et reconnaître les efforts des propriétaires, elle se dit dans une situation délicate puisqu’elle a déjà dû investir dans un autre bien vendu à un euro où un mur menaçait de… s’effondrer. 📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.