A quoi ressembleront les prochaines pandémies mondiales ?
Les négociations ont abouti. Un « accord historique » sur la lutte contre les futures pandémies a été trouvé à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Obtenu après trois ans de négociations, cet accord doit permettre de mieux préparer le monde à une autre pandémie, après celle du Covid-19 et ses millions de morts. D’où pourrait surgir une nouvelle maladie s’étendant sur le globe ? Quels sont les agents pathogènes les plus surveillés ? 20 Minutes fait le point en infographies. Des flambées épidémiques qui s’accélèrent Pour dessiner la prochaine pandémie, il faut d’abord regarder les crises sanitaires passées. Depuis le début du XXIe siècle, les émergences de nouvelles maladies infectieuses vont en s’accélérant. L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires. Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies J’accepte Des maladies d’origine animale Du virus VIH des années 1980, à Ebola, en passant par les fièvres du Nil occidental ou de la vallée du Rift, la majorité des maladies devenues mondiales ont été causées par des virus d’origine animale, auxquels la population humaine n’est pas préparée. On parle de maladie zoonotique, ou zoonose. On estime que ces zoonoses sont responsables de 2,5 milliards de cas de maladies humaines. Plus de 60 % des maladies existantes et 75 % de maladies humaines émergentes et réémergentes sont d’origine zoonotique. L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires. Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies J’accepte Des virus se transmettant par voie aérienne ou par gouttelettes Les virus se transmettant par les voies respiratoires peuvent atteindre toute la population humaine, car toutes et tous respirent. Selon Arnaud Fontanet, de l’Institut Pasteur, le virus à l’origine de la prochaine pandémie pourrait être un virus respiratoire pour lequel il n’existe pas d’immunité préexistante, et dont la transmissibilité (le R0) est importante, ce qui a un impact sur le temps de doublement des cas, mais aussi sur le nombre total de personnes infectées à terme. Parmi les virus les plus craints, les coronavirus et la grippe sont particulièrement redoutés. Des maladies connues qui gagnent de nouvelles zones Les prochaines pandémies pourraient avoir pour origine un virus déjà connu, mais qui gagne de nouvelles zones géographiques. Comme le rappelle l’Institut Pasteur, cela a été le cas du virus Ebola qui a frappé l’Afrique de l’Ouest en 2013-2016, alors que le virus n’avait sévi jusque-là qu’en Afrique centrale. C’est aussi le cas pour l’apparition, dans de nouvelles zones géographiques, de cas liés au virus du Nil occidental, à la dengue et au Chikungunya. La « maladie X » dont l’agent pathogène est encore inconnu Depuis 2018, l’OMS a classé la « maladie X » comme maladie prioritaire dans la prévention de l’apparition d’une nouvelle pandémie mondiale. Cette « maladie X » n’est pas une véritable maladie, mais désigne un « agent pathogène actuellement inconnu », capable de provoquer une épidémie ou, s’il se propage dans plusieurs pays ou continents, une pandémie. Pour l’organisation mondiale, il s’agit donc, en plus de se préparer aux maladies qui sont aujourd’hui connues, d’être prêt à en affronter de nouvelles encore inconnues.