Les chenilles processionnaires sont de retour, voici comment être vigilant

Au printemps, il n’y a pas que les arbres qui fleurissent en forêt : les chenilles processionnaires, très urticantes, sont légion. Voilà à quoi il faut faire attention. URTICAIRE - Elles sont petites, couvertes de poils et se déplacent en bande. Chaque printemps, les chenilles processionnaires se déplacent en file indienne et offrent un beau spectacle aux randonneurs et à toutes celles et ceux qui vivent à proximité de pins. Mais si cette procession fait partie de la vie des chenilles, qui quittent leur nid d’hiver dans les branches pour aller s’enfouir dans le sol où elles finiront leur métamorphose en papillon, elle peut être dangereuse pour les humains qui les croisent. Notamment les enfants : le 11 avril dernier, une fillette de 4 ans a été gravement blessée à l’œil après un contact avec des chenilles processionnaires dans son jardin dans l’Eure-et-Loir. En quoi ces larves de papillons classées « nuisibles » depuis 2022 peuvent-elles être dangereuses, et comment faire pour être vigilant ? Tour d’horizon des réponses, pour profiter de l’extérieur et des vacances de printemps en toute sérénité. En France, deux espèces ont des effets néfastes sur la santé humaine : la chenille processionnaire du pin, et la chenille processionnaire du chêne. Comme leur nom l’indique, elles s’installent sur des espèces d’arbres différents, mais ont en commun de vivre en groupe et de se déplacer en file indienne. Les chenilles processionnaires du pin sont de couleur brun orangé et celles du chêne gris argenté. Elles peuvent mesurer jusqu’à quatre centimètres de long. On trouve au moins une de ces deux espèces dans tous les départements de France - un effet du réchauffement climatique. Comme l’indique le cite de l’Anses, on peut les croiser du début de l’année à l’été, avec des pics différents : « les expositions aux processionnaires du pin sont observées de janvier à mai, avec un pic en mars […]Celles du chêne d’avril à août, avec un pic en juin ». Les vagues de chaleur automnales et les hivers doux favorisent des développements larvaires précoces. Les chenilles ne peuvent pas piquer ou mordre. Pour se protéger, elles utilisent leurs poils, très urticants car ils contiennent de la thaumétopoéine, une protéine irritante et inflammatoire. Ces poils, qui se détachent très facilement du corps de la chenille, peuvent être transportés par le vent jusqu’à plusieurs dizaines de mètres. La plupart du temps, ils se plantent dans la peau mais peuvent aussi toucher les yeux, le nez ou la bouche. La toxine, qui se libère quand les poils se cassent, entraîne une réaction qui ressemble à celle d’une piqûre d’ortie. Boutons rouges, cloques, plaques qui démangent… Quand l’exposition est très importante, les réactions peuvent être plus graves et mener à des malaises, ou des baisses brutales de la tension artérielle. Les poils peuvent aussi atteindre le système respiratoire, et leur inhalation peut créer de la toux, le nez qui coule, ou même des crises d’asthme. Ces cas sont rares, cependant : une étude de l’Anses a mis en lumière que moins de 5 % des cas d’exposition aux chenilles processionnaires étaient de gravité moyenne, pour la plupart suite à des poils reçus dans les yeux. Ces chenilles peuvent cependant être dangereuses pour les enfants, moins conscients des dangers qu’elles représentent. Les tout-petits, en explorant leur environnement, peuvent les mettre dans leur bouche, ce qui peut provoquer des œdèmes au visage et à la gorge, et des difficultés pour respirer. Elles présentent aussi des dangers pour les animaux, notamment les chiens, qui peuvent être directement exposés aux poils urticants. Le risque le plus grave est de prendre une chenille dans leur gueule, entraînant des réactions inflammatoires graves voire une nécrose de la langue. Pour éviter ces effets néfastes, l’Office National des Forêts souligne plusieurs points de vigilances sur son site. D’abord, en forêts ou en zones boisées urbaines, l’agence recommande de porter des vêtements couvrants, d’éviter les arbres porteurs de nids, et d’en éloigner les enfants et les animaux de compagnie. Par ailleurs, il ne faut jamais toucher les chenilles, qu’elles soient vivantes ou mortes, et les nids, qu’ils soient récents ou anciens. Par grand vent, mieux vaut éviter de faire sécher son linge à l’extérieur, près des arbres atteints, pour éviter de retrouver des poils dans ses vêtements. En cas d’exposition ou de doute, il ne faut surtout pas se frotter les yeux. En cas de poil dans l’œil, il faut aller voir un ophtalmologue. Si l’on pense avoir été touché par des poils de chenilles processionnaires, il faut d’abord éviter de frotter les lésions pour éviter de casser éventuels poils invisibles. Il est recommandé par l’Anses de prendre une douche tiède et de changer de vêtements. Si des problèmes subsistent, il faut alors voir un médecin traitant - ou un vétérinaire, pour son animal de compagnie. À voir également sur Le HuffPost : La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. 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