Lecture Zen Résumer l'article Faire des séries Star Wars, c’est bien. Faire de bonnes séries Star Wars, c’est mieux, mais beaucoup plus rare. Aujourd’hui, il en existe sept en prises de vues réelles (live action) et elles ne se valent pas toutes, loin de là. Voilà donc notre top des séries Star Wars. Inventée pour le cinéma, la saga Star Wars se raconte aujourd’hui beaucoup sur le petit d’écran. Pendant un temps, cela se faisait d’ailleurs surtout à travers le prisme de l’animation. Non sans réussite d’ailleurs, à l’image de l’excellent dessin animé The Clone Wars, qui raconte la guerre civile entre L’Attaque des clones (épisode II) et La Revanche des Sith (épisode III). Et puis Disney est arrivé, et avec lui les séries en live action. Puisque la grande convention de la franchise vient de se dérouler à Tokyo, qui a accueilli du 18 au 20 avril la Star Wars Celebration, la rédaction de Numerama a jugé que c’était le bon moment pour partager son classement, de la meilleure série en prises de vues réelles à la pire — disons la moins bonne, pour ne pas être trop décourageant. Notre top des meilleures séries Star Wars 1 – Andor (2022-2025) Andor est la meilleure série Star Wars à ce jour. Point à la ligne. Tel était le titre que nous avions retenu fin novembre 2022, lorsque nous avions écrit la critique. Plus de deux ans après, et malgré l’arrivée d’autres séries tout à fait plaisantes, notre avis n’a pas changé. Il s’est même consolidé. Andor est tout simplement le chef-d’œuvre de Disney (ou plutôt celui de Tony Gilroy, le showrunner) dans cette catégorie. La force de la série réside dans sa faculté à déployer un récit dramatique et dense, à hauteur d’homme, en explorant avec habileté des thèmes complexes de domination, de sacrifice et de justice. Elle retranscrit avec talent ce qu’est la vie dans une dictature galactique. Et surtout, on évite tout le fan service habituel, si commun dans la pop culture. Les personnages sont riches, travaillés, profonds, fragiles parfois, ambigus de temps à autre, jamais parfaits. En résulte une œuvre ambitieuse et d’une maturité remarquable — une sorte de Star Wars à l’âge adulte, pourrait-on dire. Ce n’est pas gagné, car les risques de sorties de piste étaient grands, y compris du fait de la notoriété modeste du héros. Cassian Andor, le héros de la série. // Source : Disney+ 2 – Ahsoka (2023-en cours) Si Andor n’existait pas, peut-être Ahsoka serait-elle la meilleure série en live action de Star Wars. En fait, on pourrait le dire autrement : Ahsoka est d’une certaine façon ce qui se fait de mieux avec tout le vernis du fan service ! En effet, là où la création de Tony Gilroy exploite les références de la saga avec parcimonie, celle de Dave Filoni ne se retient pas. Ahsoka en fait presque des caisses : on a droit à la Force, à Thrawn, à des membres de l’ordre Jedi, à la Nouvelle République et aux vestiges fumants de l’Empire galactique. Bref, si vous n’aviez pas compris dans quelle licence vous vous trouviez, chaque épisode vous le rappellera. Mais n’est-ce pas aussi cela que l’on vient chercher ? Ainsi, à la dureté et la froideur d’Andor s’opposent la chaleur et la familiarité d’Ahsoka. On retrouve même un zeste d’émerveillement quand l’aventure sort de la galaxie pour emmener le public, dans une autre galaxie lointaine, très lointaine. Quitte à bousculer les fondations de la saga. Et puis, que dire de la prestation de Ray Stevenson ! Il était fabuleux. Il manquera. Ray Stevenson, à droite, la formidable suprise de la série. // Source : Lucasfilm 3 – Obi-Wan Kenobi (2022) Ah… Obi-Wan Kenobi. On aurait pu se montrer intraitable avec la série, au regard des espoirs placés dedans. Après tout, on nous vendait l’idée d’un re-match iconique entre Obi-Wan Kenobi et Anakin Skywalker, devenu désormais Dark Vador. Pas simple, car la barre placée par le précédent duel était vraiment très haute à la fin de La Revanche des Sith. L’idée était plaisante, l’exécution décevante. Une occasion manquée, et une vraie frustration vingt ans après l’épisode III de Star Wars. Le prétexte qui oblige Obi-Wan à sortir de sa torpeur et de sa retraite sur Tatooine — avec l’enlèvement de Leia — est poussif. Au point qu’on aurait dire qu’il vaut mieux parfois laisser les souvenirs là où ils sont. Et pourtant. Obi-Wan Kenobi a un mérite, et non des moindres, qui change absolument tout : Vador prime. Vador au sommet de sa puissance et de sa forme. Une version du sinistre sombre seigneur vêtu de noir qui rend justice à la perfection au fantasme que l’on peut avoir du personnage. Un plaisir coupable, qui excuse absolument tout. POV : quand tu vois le résultat de la série. // Source : Disney 4 – Skeleton Crew (2024-2025) Avez-vous des bambins ? Alors Skeleton Crew est le ticket d’entrée idéal pour leur faire découvrir Star Wars. Et pour les adultes alors ? Si vous avez gardé votre âme d’enfant, foncez. Sinon, vous allez tomber de haut : on est en effet plus proche des Goonies que des grandes batailles spatiales ou des duels épiques au sabre laser. En raison de la nature un peu particulière de Skeleton Crew, on a choisi de placer la série en milieu de tableau (aussi parce qu’il y a mieux avant et il y a pire après). Elle s’adresse à un public particulier, plutôt jeune, ce qui peut être très déconcertant si l’on ignore dans quoi on embarque. Mais est-ce que cela en fait une mauvaise série pour autant ? Certainement pas. Au contraire : c’est un beau programme pour les enfants. Ils y verront des messages positifs sur l’amitié, le courage et l’estime de soi. Un épisode qui rappelle aussi que tout ce qu’une licence comme Star Wars a à proposer ne concerne pas systématiquement tout le monde. Exactement comme Andor ne s’adresse pas aux enfants. Il en faut pour tout le monde. Léquipe de choc (ou pas) de Skeleton Crew // Source : Disney+ 5 – The Acolyte (2024) Pour beaucoup d’internautes, c’était la pire des séries Star Wars. Elle a été conspuée par une frange bruyante et active des fans, et boudée par une partie du public. On est même allé lui chercher des noises sur des détails insignifiants, par ailleurs déjà vus dans la saga, sans que cela ne soulève des reproches aussi virulents. Mais ce que certains ont considéré comme une faiblesse, et une erreur, nous l’avons accueilli comme une respiration bienvenue. Certes, cela n’est pas un gage de qualité en tant quel, et la série avait aussi ses points faibles, mais c’était une rare occasion de laisser une place plus conséquente aux femmes dans un univers où les figures masculines ne manquent pas. Qui plus est, on avait aussi un récit sortant un peu des sentiers battus, avec une même actrice amenée à jouer deux rôles aux antipodes. Tout cela dans une temporalité inhabituelle, un siècle avant La Menace fantôme. L’occasion de constater que l’Ordre Jedi, derrière une image bien lisse, joue à des jeux très politiques et n’est pas toujours très transparente… Amandla Stenberg dans The Acolyte. // Source : Disney+ 6 – The Mandalorian (2019-en cours) On ne va pas se le cacher : mettre The Mandalorian en sixième position d’un classement qui compte seulement sept séries en compétition est le signe évident que l’on a un sentiment partagé sur la série. Cela, alors même qu’elle est le fer de lance de Disney dans la télévision. Et qu’elle s’avère être la première de Star Wars en prises de vues réelles. Il y a un je-ne-sais-quoi qui n’accroche pas dans la série. C’est peut-être Grogu qui nous insupporte. On n’a jamais trop apprécié cette petite bestiole verdâtre, qui n’a l’air d’être là que pour le merchandising. Ou peut-être est-ce le héros, au timbre de voix monocorde et dont le visage est presque toujours caché — pas simple, du coup, d’avoir de l’empathie. Bien sûr, la série n’est pas mal fichue ; il y a tous les ingrédients qu’il faut. Elle a aussi de très bons épisodes. Mais curieusement, les moments les plus marquants que l’on a retenus ont toujours été le fait d’autres personnages : Luke Skywalker, Ahsoka Tano, Paz Vizsla ou même Migs Mayfeld, incarné par le très caustique Bill Burr. Bref, la sauce n’a pas pris. The Mandalorian // Source : Disney+ 7 – Le Livre de Boba Fett (2021-2022) Bon. On ne vas pas forcément trop s’étendre sur Le Livre de Boba Fett. C’est la plus grosse sortie de route de Disney. L’épisode IX des séries. On est partagé : vu la piètre saison une, on se dit qu’il vaudrait mieux pour la production d’arrêter le tir et de passer à autre chose. Mais on se dit aussi qu’une saison deux pourrait permettre de sauver un personnage aussi iconique de la noyade. Bon, on n’a pas accroché. // Source : Lucasfilm Découvrez les bonus Numerama+ + rapide, + pratique, + exclusif Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore. Découvrez les nombreux avantages de Numerama+. S'abonner à Numerama+ Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci Il y a une bonne raison de ne pas s'abonner à Numerama+ Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information. C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous. 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