Avec ses décors colorés et ses persos au look de figurines, Roblox a l’air tout ce qu’il y a de plus inoffensif. Mais même s’il fédère une communauté de gamers très jeunes, ce jeu vidéo peut recéler certains contenus extrêmes… comme des simulations de fusillades de masse, rapporte le HuffPost. Des massacres fidèlement reproduits Selon un rapport publié lundi 21 avril 2025 par le « Centre sur l’Extrémisme » de l’Anti-Defamation League (une ONG américaine), un groupe nommé « Active Shooter Studios (A.S.S.) » aurait en effet reproduit, sous forme de « jeu dans le jeu », des tragédies telles que les tueries de Columbine ou d’Uvalde sur la plateforme. L’Anti-Defamation League décrit le groupe à l’origine de ces simulations très gores comme faisant partie d’une communauté dont les membres, qui partagent une « fascination inquiétante pour les tueurs en séries », créent souvent « des mèmes sombres et des fanfictions glorifiant les tueurs et leurs crimes », précise le HuffPost. Des interdictions facilement contournées Une initiative que permet l’écosystème de Roblox, dont l’objectif est de soi-même « construire un jeu » susceptible d’être ensuite visité par d’autres utilisateurs. Pour autant, le règlement de Roblox n’autorise pas les jeux « recréant des évènements délicats du monde réel » ou les « représentations d’attaques terroristes ou extrémistes ». Sauf que les membres d’A.S.S. ont contourné l’interdiction en hébergeant leurs créations sur des serveurs privés… qu’il est possible d’acheter sur Roblox ! Une fois en possession d’un de ces serveurs, leurs « propriétaires » en contrôlent l’accès et réduisent les probabilités de voir leurs jeux détectés puis bannis. Régulièrement accusé de ne pas assez protéger ses jeunes utilisateurs, Roblox est bloqué en Turquie depuis août 2024. Le ministre de la Justice Yilmaz Tunç a justifié sa décision par la présence, sur la plateforme, de « contenus pouvant être préjudiciables aux enfants ». Le jeu est également interdit en Chine, en Jordanie, en Corée du Nord et à Oman.