Après la mairie de Paris, Anne Hidalgo aimerait prendre la tête du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés

Rencontrée au mois de mars, Anne Hidalgo affirmait à Libération ne pas encore avoir pris de décision concernant son futur. «Je n’ai pas encore arrêté complètement ce que je vais faire mais il y a un besoin de porter, à l’échelle internationale, la question de la justice climatique», expliquait alors la socialiste qui a décidé de ne pas briguer de troisième mandat à la mairie de Paris. Mais quelques semaines plus tard, l’ancienne candidate du PS à la présidentielle de 2022, semble avoir une idée plus précise de ce qu’elle veut faire après avoir quitté son fauteuil de maire. Selon la Tribune dimanche et le Parisien, Anne Hidalgo envisage de prendre la direction Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). A lire aussi Municipales à Paris : Anne Hidalgo annonce qu’elle ne briguera pas de troisième mandat et adoube Rémi Féraud Une information confirmée à demi-mot par l’entourage de l’édile, contacté par Libé. «En tout cas c’est une candidature au HCR qui aurait du sens», argue un proche, qui rappelle l’«histoire personnelle» de cette «petite-fille de réfugiés, arrivée toute petite en France avec sa famille». La même source mentionne également «l’expérience» de la socialiste, «son engagement pour les réfugiés» et «sa stature internationale». Elle qui malgré une certaine impopularité en France et dans la capitale est régulièrement mise à l’honneur pour son action à l’étranger. En décembre, le prestigieux Financial Times plaçait, par exemple, Anne Hidalgo dans le classement des 25 femmes les plus influentes de 2024. «Elle serait la première Française» D’après la Tribune dimanche, la maire de Paris peut se prévaloir du soutien du président de la République Emmanuel Macron dans son projet de reconversion. Déjà, parce que les deux responsables ont dépassé leur inimitié grâce aux Jeux olympiques. Mais aussi, parce que l’élection d’Hidalgo au HCR serait «une victoire diplomatique pour la France» veut-on croire dans l’entourage de l’édile. «Elle serait la première Française à occuper ce poste», souligne un proche. Elément non négligeable, la socialiste connaît bien le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, qu’elle cite à plusieurs reprises dans son livre Résister, le pari de l’espoir (L’Observatoire) sorti en mars. Elle l’a d’ailleurs encore rencontré au début du mois d’avril lors d’un déplacement à New York consacré aux dix ans des Accords de Paris pour le climat.