Mort du pape François : le souverain pontife qui a modernisé l’Église catholique à travers les réseaux sociaux

De ses premiers selfies à son détournement par une IA générative, le pape François a su prendre le virage du numérique - mais en a aussi subi les dérives. La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous. RELIGION - Premier pape sud-américain, premier pape jésuite, et premier pape connecté. Connu pour certaines de ses valeurs progressistes, le pape François qui est décédé ce lundi 21 avril au lendemain de Pâques s’est souvent démarqué en rompant avec la tradition, et notamment en s’aventurant bien plus que ses prédécesseurs sur les réseaux sociaux. D’un côté, ce n’est pas étonnant : le pape François a été élu en 2013, l’année de Doge, de Vine et du selfie. C’est d’ailleurs en août 2013 que son selfie avec des ados visitant le Vatican a fait le tour du monde. Depuis, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo ci-dessus, on a aussi retrouvé le pape dans de nombreux memes, transformé par Internet en rappeur, en dinosaure ou en fan de bébé Yoda. Mais le virage de l’Église catholique vers le numérique n’était pas garanti pour autant : plus qu’une simple coïncidence liée à la naissance des réseaux sociaux, c’est le résultat d’un choix pris par le pape François et son entourage. Un chantier de modernisation entrepris au moment où, entre scandales d’abus sexuels et affaires de corruption, l’image du Vatican est en jeu. Si ses prédécesseurs avaient déjà pris le tournant de la radio puis de la télé, le pape François est donc le premier à réellement investir le compte Twitter officiel du Pape, créé en 2012 et désormais suivi par plus de 18 millions de personnes. Depuis 2016, son équipe de communication produit également chaque mois une courte vidéo sur YouTube qui insiste sur un message en particulier, allant des dangers de l’IA à l’importance d’un mode de vie écologique. Sa présence en ligne a aussi permis au pape François de garder un lien avec les croyants aux débuts de la pandémie de Covid-19 précise EWTN, une chaîne de télé américaine et catholique. Le souverain pontife a d’ailleurs de son côté qualifié Internet de « cadeau de Dieu », « offrant des possibilités immenses pour les rencontres et la solidarité », détaille NBC News. En 2023, le pape François est néanmoins devenu malgré lui le premier pape détourné grâce à l’intelligence artificielle, lorsqu’une fausse photo de lui portant une énorme doudoune est devenue virale. Il est également celui qui a approuvé la canonisation de Carlo Acutis, le « saint patron du web », un adolescent italien mort en 2006 et connu pour avoir utilisé Internet afin de rendre l’Évangile plus accessible. Si être le pape des réseaux sociaux a permis de moderniser et d’humaniser le chef de l’Église, ça ne l’a toutefois pas empêché de se montrer critique à l’égard des nouvelles technologies. Le pape François a souvent mis en garde contre les dérives de l’IA, dénonçant le danger du cyberharcèlement et des « fake news » ou encore l’isolement que peut provoquer Internet. Reste à voir si son successeur restera aussi prudent, ou ira encore plus loin - sur TikTok, par exemple. À voir également sur Le HuffPost : La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous. plus : Le HuffPost avec AFP Inscrivez-vous aux newsletters du HuffPost et recevez par email les infos les plus importantes et une sélection de nos meilleurs articles En vous inscrivant à ce service, vous acceptez que votre adresse mail soit utilisée par le Huffington Post, responsable de traitement, pour la gestion de votre inscription à la newsletter. Conformément à la loi du 06/01/1978 modifiée et au Règlement européen n°2016/679/UE du 27/04/2016, vous bénéficiez d’un droit d’accès, de modification, de portabilité, de suppression et d’opposition au traitement des informations vous con