Après une première saison largement saluée par la critique et le grand public, Andor revient ce 23 avril sur Disney+ pour ce qui s’annonce comme l’ultime chapitre avant les événements de Rogue One. Mais cette conclusion parvient-elle à égaler l’excellence de la saison 1 et à répondre aux attentes des fans ? Après avoir vu les 12 épisodes, voici notre critique garantie sans spoiler. Un Star Wars très politique La saison 2 est structurée en quatre arcs de trois épisodes, chacun représentant une année clé avant l’histoire du film. Ce format permet une montée progressive en tension, culminant dans des épisodes dignes des meilleurs thrillers politiques et militaires. Les décors variés, que l’on vous laisse découvrir, offrent un spectacle visuel impressionnant, tandis que la bande originale reprend certains thèmes marquants de la première saison, tout en ajoutant des tonalités plus sombres et oppressantes. La série assume en outre pleinement son ancrage politique. L’Empire, avide de ressources énergétiques, s’intéresse à certains territoires stratégiques, ce qui évoque sans détour des conflits géopolitiques bien réels. Ce parallèle rappelle que Star Wars a toujours été une saga engagée et ancrée dans son époque. On se souvient notamment du lien avec la guerre du Vietnam dans la trilogie originale. Quelques touches d’humour caustique viennent ponctuer le récit sans jamais en diminuer la gravité. La production prend également le temps d’explorer les motivations complexes de ses personnages, évitant ainsi tout manichéisme simpliste. Une plongée dans les rouages de l’Empire et de la Rébellion À l’instar de la première saison, Andor continue d’explorer les strates les plus profondes de la galaxie, des ouvriers et agriculteurs exploités au sommet du pouvoir impérial. Cette fois, la série s’aventure encore plus loin, en introduisant des éléments inédits, comme des journalistes et des émissions de variété, qui enrichissent le tableau du contrôle totalitaire. Regarder sur Disney+ Mon Mothma (Genevieve O’Reilly) reste un pilier central de cette saison. Son combat pour maintenir une façade publique tout en soutenant discrètement la rébellion est habilement montré. À l’opposé, Dedra Meero (Denise Gough) et Syril Karn (Kyle Soller) incarnent une bureaucratie implacable, mais non dénuée de fissures. Des héros face à leurs choix Cassian Andor poursuit son évolution sous nos yeux. Diego Luna incarne d’ailleurs avec brio ce personnage qui s’interroge sur le sens de son engagement. Face à lui, certains membres de l’Alliance rebelle s’interrogent aussi : « Si je meurs, cela doit en valoir le coup », déclare l’une d’elles, ce qui décrit à merveille les dilemmes moraux qui traversent cette saison. Côté antagonistes, l’apparition d’Orson Krennic (Ben Mendelsohn) renforce le lien avec Rogue One, tout en montrant un Empire plus divisé qu’il n’y paraît. On n’en dira pas plus à ce sujet pour ne pas spoiler l’histoire. Verdict : une conclusion magistrale La saison 2 est à la hauteur des attentes, voire au-delà. Tony Gilroy clôt l’arc de Cassian Andor avec une maîtrise narrative rare, et tisse des liens concrets avec Rogue One (que l’on a décidé de visionner dans la foulée !) sans jamais sacrifier l’originalité de sa série. En évitant le fan-service facile, cette pépite reste fidèle à son ADN : une fresque politique qui fait mouche sur le fond et sur la forme et prouve que Star Wars parvient encore à se réinventer. 📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.