Détecter le cancer de la vessie à la maison, cela pourrait bientôt être possible grâce à cette découverte

Le cancer de la vessie est un des plus fréquents. En 2023, plus de 14 000 cas ont été diagnostiqués en France. Une découverte pourrait améliorer le dépistage de cette maladie. Détecter plus simplement et plus tôt le cancer est au cœur de nombreuses recherches tant l'enjeu est de taille. Comme pour tous les autres, le cancer de la vessie, le 5e le plus fréquent chez l'homme en France, est plus facilement traité s'il est diagnostiqué plus tôt. Mais il a tendance à souvent récidiver, et les patients doivent être régulièrement suivis, notamment avec un examen médical invasif : la cytoscopie. Ce test consiste à insérer un cathéter dans l'urètre jusqu'à la vessie, sous anesthésie locale. De nombreuses recherches sont donc menées pour mettre au point de nouvelles méthodes diagnostiques plus simples. L'une d'elles, menée par des chercheurs coréens, a montré des résultats prometteurs sur des patients. Ils ont développé un kit de diagnostic urinaire du cancer de la vessie qui peut être réalisé à domicile. Il peut détecter les biomarqueurs du cancer de la vessie avec une sensibilité (la capacité à détecter la maladie) de près de 90 %, ce qui représente "une amélioration significative par rapport à la sensibilité de seulement 20 % des tests commerciaux existants", se réjouissent dans un communiqué les chercheurs coréens. Ce résultat a été obtenu lors d'essais cliniques menés auprès de 80 patients et de 25 personnes en bonne santé, et dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature Biomedical Engineering. Autre avantage majeur : ce test de diagnostic "détecte avec précision les cas de cancer à un stade précoce", d'après les chercheurs. Lorsqu'il est détecté tôt, le cancer de la vessie est guéri dans plus de 90 % des cas. Aussi, un dépistage précoce permet d'éviter "des interventions chirurgicales majeures telles que l'ablation de la vessie suivie de l'implantation d'une vessie artificielle ou de l'utilisation d'une poche à urine, ce qui réduit considérablement la qualité de vie du patient", précisent les chercheurs. Ce dépistage pourrait donc permettre de détecter plus tôt et plus facilement les cancers de la vessie, et au final de réduire la mortalité liée à ce cancer dont le principal facteur de risque est le tabac.