Le premier match de son histoire en Bretagne: ce qu'il faut savoir avant le déplacement du RCT à Vannes, ce samedi après-midi

Un stade en plein cœur de ville, à 100mètres du port… non, le Rugby club toulonnais n’a pas déménagé son légendaire Mayol en Bretagne. Et pourtant. En débarquant à Vannes, la bande à Mignoni pourrait s’y méprendre. Bon, attention quand même. L’air y est plus frais, les immeubles alentours moins hauts et le tumulte de l’hypercentre moins présent. Mais à Vannes, les Toulonnais vont surtout découvrir un nouvel environnement. Celui de La Rabine, à 974km de leur temple. Et qui de mieux que Gaël Dréan, qui a grandi à 40km du jardin du RCV, pour décrire l’atmosphère? "La Rabine? C’est un stade particulier, sourit le Lorientais de naissance. Je n’ai pas encore eu le plaisir d’y jouer, mais j’ai déjà été en tribunes. Dans le Sud, on connaît peu le rugby breton, mais c’est vraiment bon enfant." "Une équipe très solide, qui propose un rugby complet" Si côté gradins, c’est souvent la fête, sur le terrain, c’est plutôt la tempête. Et malgré son statut de lanterne rouge du Top 14, le Vannes de Jean-Noël Sptizer pratique un jeu physique, basé sur l’offensive et le mouvement. " C’est une équipe très solide, qui propose un rugby complet, prévient Pierre Mignoni. On le sait, on va devoir redoubler d’efforts. C’est un contexte un peu difficile là-bas. On n’est pas les premiers à aller à Vannes. Beaucoup d’équipes y ont perdu… et d’autres y ont gagné de peu." Ce contexte, justement, ressemble à de la survie. À cinq journées de la fin de la phase régulière, le promu n’a plus vraiment le doit à l’erreur. Et ça tombe bien parce qu’en face, les coéquipiers du saignant Matthias Halagahu non plus. Lancés dans une course effrénée au top 2, ils doivent engranger des points. "C’est un vrai test, poursuit Pierre Mignoni. Alors oui, dans ce championnat, tous les matches en sont. Mais celui-ci s’annonce très difficile. De notre côté, on n’a pas vraiment de questions à se poser. Si ce n’est de mettre en place tout ce qu’on a vu dans la semaine. Vannes est une équipe qui perd très peu de ballons. Alors il va y avoir beaucoup, beaucoup de jeu. Il va falloir être organisé et précis parce que notre défense va être très, très exposée." Un discours appuyé par son ailier Gaël Dréan, meilleur marqueur du Top 14: "Les Vannetais attaquent souvent très bien leurs matches. On s’en rappelle à Mayol. Ils nous avaient un peu surpris et avaient mis beaucoup de rythme. Alors oui, on se prépare à beaucoup défendre et à plaquer fort." à lire aussi "Maintenant, il y a un drapeau breton à Mayol!", Gaël Dréan se livre avant le déplacement du RCT à Vannes "Si une musique nous perturbe…" Vous l’aurez compris, cette semaine, le tacticien Pierre Mignoni a orienté sa préparation sur un point clé: la défense. Un point fort, devenu une épine ces dernières semaines. S’il n’a pas hésité à bouger certains de ses cadres cette semaine, il attend une réaction. Et pas question d’être troublé par le silence breton, le biniou ou La Rabine. "Si une musique nous perturbe… On doit rester concentré sur ce qu’on a à faire, lâche Pierre Mignoni. Et surtout montrer un autre visage." S’il veut décemment prétendre au top 2, Toulon le sait, il doit, en plus de rester invincible à Mayol, glaner des succès à loin de ses terres. À l’instar de ses concurrents directs. L’occasion ne se représentera peut-être plus jamais à Vannes. Alors que ce soit dans le silence d’un stade pétrifié ou sous les sifflets: si Melvyn Jaminet doit faire gagner le RCT depuis le port de la cité des Vénètes, qu’il ne se prive pas! C’est à ce prix que Toulon verra directement les demies.