Volodymyr Zelensky persiste et signe. Le président ukrainien a répété, vendredi 25 avril, qu'il considérait que la Crimée appartenait à l'Ukraine malgré son annexion par la Russie en 2014, en dépit des pressions américaines. "Notre position reste inchangée (...) tous les territoires temporairement occupés appartiennent à l'Ukraine", a déclaré aux journalistes Volodymyr Zelensky, alors que la reconnaissance de la Crimée comme russe figure, selon des médias, dans le plan américain en vue d'une cessation des hostilités. Les Etats-Unis ont depuis plusieurs semaines des discussions séparées avec Russes et Ukrainiens dans le but de trouver un accord sur une fin des hostilités. Dans ce contexte, Donald Trump a assuré au magazine Time, dans un entretien diffusé vendredi soir, que la Russie conserverait la Crimée. Ces possibles concessions territoriales sont très clivantes en Ukraine, pays dont la Russie contrôle aujourd'hui environ 20% de la superficie. Kiev et ses alliés européens accusent la Russie de prolonger à dessein les pourparlers en présentant toujours publiquement des exigences maximalistes : le contrôle des cinq régions ukrainiennes dont elle revendique l'annexion, la renonciation de l'Ukraine à rejoindre l'Alliance atlantique et sa démilitarisation. L'Ukraine veut, quant à elle, des garanties de sécurité militaires solides de ses alliés occidentaux pour dissuader Moscou d'attaquer à nouveau après la conclusion d'un éventuel cessez-le-feu.